CORRESPONDANCE 10

A lire : Souvenir d’un écrivain à Bérinzenne

En 1959, à la faveur des vacances de Pâques, je me jetai dans l’écriture d’un western. 

Nous séjournions à Bérinzenne, une villa isolée, sur les hauteurs de Spa. Nous n’avions pas l’électricité. Mais l’eau des robinets, issue des sources de la fagne, toutes proches, était un nectar. Procurait-elle l’immortalité ?

Le lieu favorisait la rêverie. J’y retrouvais des impressions d’enfant. Le vent qui soufflait dans les futaies faisait le bruit d’une mer houleuse, mystérieuse. L’esprit courait en liberté.
J’avais quatorze ans.

L’idée d’une histoire de cowboys vint lors d’une promenade solitaire dans les environs.
J’atteignis la limite du Domaine de Bérinzenne, l’endroit où la prairie se change en fagne, où les herbes deviennent folles, où les pas s’enfoncent dans le sol spongieux.

Bernard Gheur, extrait d’un chapitre de son prochain livre à paraître cet automne.

 

« Dans les années cinquante, réalisant son rêve de liégeoise subjuguée par Spa, la mère de Bernard Gheur a pu louer à l’année la villa qui jouxtait la ferme de Bérinzenne. Le jeune Bernard allait y vivre quatorze ans de vacances constituant un terreau pour nourrir son imaginaire de romancier. »

A NE PAS RATER
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